Mesures d’urgence en zone rouge : Les élu(e)s municipaux demandent à la population de se mobiliser
Devant la multiplication des cas dans l’ouest du Bas-Saint-Laurent et l’application des mesures d’urgence en zone rouge dans les MRC Rimouski-Neigette, Les Basques, Rivière-du-Loup, Témiscouata et Kamouraska à partir de vendredi soir, les membres de la Table régionale des élu(e)s municipaux du Bas-Saint-Laurent (TREMBSL) appellent la population à redoubler de prudence et à se mobiliser pour freiner la propagation.
« Cette pandémie est comme un parcours de montagnes russes pour les Bas-Laurentiens. Épargnés au départ, nous étions capables d’épauler les autres régions où la crise faisait rage, notamment en y déléguant des ressources du réseau de la santé. Depuis quelques semaines, c’est nous qui voyons notre situation se détériorer et le nombre des hospitalisations croître », explique Michel Lagacé, préfet de la MRC de Rivière-du-Loup et président de la TREMBSL. « La propagation ne faiblit pas dans les MRC de l’ouest du territoire. Le variant nous donne beaucoup de fil à retordre », déplore M. Lagacé.
Les conséquences de cette recrudescence du virus sont bien visibles dans les communautés les plus touchées. « De plus en plus de gens sont victimes de la maladie ou doivent se mettre en quarantaine préventive. Plusieurs classes et, maintenant, les écoles secondaires ferment. Tout ça a un impact important sur la santé mentale et globale de notre population. Au-delà des statistiques, ce sont des personnes bien réelles et des familles entières qui souffrent. Il faut se mobiliser pour endiguer cette pandémie », a déclaré Yvon Soucy, préfet de la MRC de Kamouraska et membre de la TREMBSL.
Pour Guylaine Sirois, préfet de la MRC de Témiscouata, aussi membre de la Table, c’est tout le tissu économique de la région qui est impacté. « C’est un choc terrible pour les entreprises dites « non-essentielles » qui voient leurs activités suspendues. La meilleure façon de les encourager est de continuer à effectuer des commandes chez nos commerçants locaux et régionaux. Même les commerces essentiels peinent à fonctionner avec un nombre croissant de travailleurs et travailleuses qui doivent s’absenter pour faire une quarantaine, se rétablir de la maladie ou soutenir des proches. Certaines doivent suspendre une partie de leurs activités ou retarder des contrats. C’est un dur coup pour notre économie. C’est le moment de nous ressaisir et d’inverser la tendance », insiste-t-elle.
Pour les élu(e)s membres de la TREMBSL des MRC qui ne sont pas touchées par les mesures d’urgence, c’est un grand soulagement. « Nous sommes épargnés pour l’instant, mais il faut demeurer extrêmement prudents. Nous avons vu comment les choses peuvent rapidement se détériorer. Tous les Bas-Laurentiens, sans exception, doivent appliquer à la lettre les mesures sanitaires et suivre les recommandations de la Santé publique, y compris l’obligation de se faire dépister sur-le-champ si on présente un des symptômes de la COVID-19 et celle de s’isoler en attente des résultats, puis de respecter la quarantaine en cas de diagnostic positif », souligne Jérôme Landry, maire de Matane.
Rappelons que les principaux symptômes de la COVID-19 sont les maux de gorge, la toux, les difficultés à respirer, la fièvre et la perte du goût ou de l’odorat. Toutes les personnes qui affichent un ou plusieurs de ces symptômes doivent se faire dépister immédiatement pour éviter la propagation dans leur entourage. De plus, le port du masque, la distanciation physique et le lavage fréquent des mains demeurent des mesures efficaces pour contrer la propagation. Enfin, à l’aube de l’élargissement de la vaccination à la population en générale, les élu(e)s municipaux enjoignent tous ceux et celles qui le désirent de se faire vacciner aussitôt que cela sera possible, puisque cela demeure le meilleur moyen de sortir de cette pandémie.